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Fléville dans l'Histoire de France

En visitant le château de Fléville, vous vous laisserez transporter dans un autre temps ! L’architecture du Moyen-Âge et de la Renaissance, les intérieurs du siècle des Lumières et le style néo-gothique dont l’impressionnante galerie des Ducs de Lorraine, les nombreux portraits de famille sont le décor prestigieux d’une visite captivante. Depuis l’origine, le domaine n’a pas cessé d’appartenir à la même famille par différentes branches.

Le fief de Fléville jusqu'à aujourd'hui
 

Fléville est bâti dans une cuvette aux avant-postes de Nancy. Le lieu porte un nom issu du mot franc « flabod » qui signifie « messager brillant ». Les Fléville s’installent sur cette terre en 1298, le 27 août : « Werrion (Warry), Ferri, Simonin et Jean fils de Guillaume d’Ormes cèdent au duc Ferri (III) ce qu’ils avaient à Xirocourt et reçoivent en échange le fief de Fléville (…). Ils devront six mois de garde à Nancy. ». Peu après, vers 1320, un château fort (à l’ouest du château existant) et le donjon qui seul subsiste sont édifiés.

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C’est Nicolas de Lutzelbourg qui en 1533 entreprend la construction du château Renaissance qui s’appuie sur le donjon. Par le mariage d’Ide de Fléville, le château passe en effet au début du XVè siècle dans cette famille. Le vieux château fort est détruit vers le première moitié du XVIIè siècle (il subsiste donc quelques temps avec le château Renaissance).

Après une succession compliquée qui fragilise l’unité du domaine, les Bauveau - issus de Nicole de Lutzelbourg - parviennent finalement à le posséder seuls. Ils en restent propriétaires jusqu’au début du XIXè. 

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Le Général Alexandre de Lambel en fait l’acquisition en 1812 et 4 générations plus tard le lien de sang est rétabli avec les Fléville, les Lutzelbourg et les Bauveau par le mariage de Thierry de Lambel avec Marie-Charlotte de Montalembert qui est issue de Louis de Beauvau, père de Marc de Beauvau, premier prince de Beauvau-Craon.

Quelques figures de la famille illustrent l'Histoire de France et de la Lorraine tout au long de la visite
 

XIIIè/XIVè siècle : la fondation d’un fief, son chevalier

Warry de Fléville est l’ainé des 4 frères qui reçoivent la terre de Fléville. Il est le seul à susciter une descendance, dont les propriétaires actuels. C’est la figure du chevalier du Moyen-Âge. Homme de confiance de Ferri III de Lorraine pour la défense de Nancy, c'est grâce à ce chevalier fidèle, courageux et entreprenant que nous pouvons nous réjouir de contempler aujourd’hui ce donjon majestueux qu'il fît construire. Il est le dernier donjon subsistant de Lorraine.

XVè siècle : le roman Lorrain s’invente

 

Charles le Téméraire, Duc de Bourgogne, meurt le 5 janvier 1477, ce qui met fin à la célèbre bataille de Nancy qui l’oppose à René II, Duc de Lorraine qui n’entendait pas disparaitre au gré des rêves de Lotharingie de son cousin. De là nous viennent la croix de Lorraine et la vénération des reliques de Saint Nicolas de Myre. L’un et l’autres sont les ancêtres de la famille. Les mariages sont souvent l’occasion de réconcilier des adversaires quelques dizaines ou centaines d’années après.

XVIè siècle : la Renaissance s’invite en Lorraine

 

Nicolas de Lutzelbourg accompagne les rois de France et le Duc de Lorraine pour guerroyer en Italie. C’est certainement de là que lui vient l’idée de faire sortir sa propriété du Moyen-Âge en édifiant le château de Fléville tel que nous le connaissons, notamment avec son long balcon qui file sur la façade du logis central sur plus de 30m. François Ier, dont il fréquente la cour, ne sera pas en reste pour laisser entrer l’avant-garde de la Renaissance italienne en France. Ces deux esthètes de la Renaissance nous ont transmis un peu de leur bon goût pour que ce château continue de plaire.

XVIIè siècle : le donjon est sauvé

 

Les Bauveau sont propriétaire de Fléville, c’est alors une famille notable de Lorraine. Henri II de Bauveau sauve le donjon de l’arasement voulu par Richelieu en 1636, en intervenant auprès de Louis XIII son cousin. A la fin du siècle, en 1679 le château accueille un nouveau-né, Marc de Bauveau qui deviendra la gloire de la famille : le 1er Prince de Bauveau et vice-roi de Toscane pour le compte de l’Empereur du Saint Empire François 1er. Son épouse lui donne 20 enfants.

XVIIIè siècle : Stanislas, les lumières

 

La Marquise des Armoises née Anne de Bauveau accueille à Fléville. Elle y reçoit le Roi Stanislas pour discuter impôts, modernise l’intérieur et les jardins. Les "Lumières" éclairent sa vie. Peu après le décès de la Marquise, le château est loué ou prêté à des cousins, les « restes » de la cours de Stanislas s’y retrouve aux beaux jours. Puis les évêques de Nancy le louent comme résidence d'été. Fléville reste vivant, habité, mais les Bauveau n'y habitent plus, le centre d'inertie de la famille est à Haroué.

XIXè siècle : Le Saint Oncle Alexandre

 

Le Général d'Empire Alexandre de Lambel fait l'acquisition du château et de ses terres en 1812, c'est l'époque de la campagne de Russie, le début de la fin pour Napoléon Ier. Son fils aîné Alexandre de Lambel nait en 1814 et il ne s'eteindra qu'en 1903, sans enfants. Une longue vie sincère donnée à favoriser l'emergence du christianisme social, la Charité est au coeur de sa vie et de celle de son épouse. Il nous inspire, il veille sur Fléville.

XXè siècle : Thierry, Fléville renouvelé et protégé

Thierry de Lambel, grand-père des actuels propriétaires, est une figure qui incarne l'avant-garde et le renouveau. Tandis que le béton coule à flots autour de Nancy, il s'affranchit de la dictature du profit et mène un combat pour le beau et le bien. Il ouvre le château à la visite, engage de grands travaux de restauration, sauve les paysages et la biodiversité. Fléville peut aujourd'hui s'enorgueillir d'être le joyau à la campagne et le "poumon vert" de la métropole du Grand Nancy.

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